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 i can’t live in a fairytale of lies ∞ saoirse

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Saoirse L. Naughton
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Saoirse Luz Naughton (Pereira)
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Âge ♢ 21 ans. Je joue un ♢ personnage inventé. Avatar ♢ Emily Flawless Browning. Double Compte ? ♢ Esfir D. K.-Ferreira (Ashley Benson). J’ai connu le forum grâce ♢ Béchérie de mon cœur *w*  i can’t live in a fairytale of lies ∞ saoirse 1094365576. Je trouve le forum ♢ Canon héhé *bam*  i can’t live in a fairytale of lies ∞ saoirse 1118029521  i can’t live in a fairytale of lies ∞ saoirse 822233053. Crédits ♢ Tumblr is my friend. Un dernier mot ? ♢  i can’t live in a fairytale of lies ∞ saoirse 3884303628  i can’t live in a fairytale of lies ∞ saoirse 1970431234  i can’t live in a fairytale of lies ∞ saoirse 3606867268  i can’t live in a fairytale of lies ∞ saoirse 1118029521  i can’t live in a fairytale of lies ∞ saoirse 2599004777  i can’t live in a fairytale of lies ∞ saoirse 2979408720  i can’t live in a fairytale of lies ∞ saoirse 3570841063  i can’t live in a fairytale of lies ∞ saoirse 2020270649  i can’t live in a fairytale of lies ∞ saoirse 532900453  i can’t live in a fairytale of lies ∞ saoirse 1451520390 .
Identité complète ♢ Saoirse Luz Naughton (Pereira). Date & Lieu de Naissance ♢ 01 Janvier 1989 à Dublin en Irlande. Âge ♢ 25 ans. Nationalité ♢ Irlandaise. Origines ♢ Brésilienne par son père.  Métier/Etudes ♢ Etudiante en 7ème année de Droit (accessoirement mule pour un gang) & Héritière de Glen Dimplex/Electric. Statut Civil ♢ Célibataire. Orientation Sexuelle ♢ Hétérosexuelle. Classe Sociale ♢ Riche. Groupe ♢ Os Oscuros.

BLINI♦️SOUL
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Dernière édition par Saoirse L. Naughton le Lun 24 Mar - 17:13, édité 1 fois
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Tua história

once upon a time
Galway, Irlande ❅
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« Tu vas devoir le lui dire un jour, tu le sais ? » Son regard se pose sur son père tandis qu'elle continue de faire couler l'eau bouillante dans sa tasse. Prenant le temps de reposer la bouilloire à sa place et d'introduire son sachet de thé dans l'eau, Sinead pose les yeux sur son père et soupire. Oui, elle le sait. Elle le sait que trop bien. Saoirse est trop curieuse, elle l'a toujours été et elle doute qu'elle cesse de l'être un jour. Elle lui ressemble beaucoup sur ce point et, clairement, elle le regrette. « Je sais bien, mais que veux-tu que je lui dise ? Que son père trempe dans des affaires pas très nettes ? Que mon amour pour lui m'a aveuglé, mais qu'en découvrant que j'étais enceinte j'ai préféré m'éloigner ? Tu veux que je lui dise que son père n'est pas un homme bien et que je préfère qu'elle ne le connaisse pas ? Tu sais comment elle est, tu sais qu'elle ne l'acceptera pas, elle est trop tête brûlée … comme lui. » Sinead apporte sa tasse à ses lèvres et boit une légère gorgée de son thé. Elle ne peut pas dire la vérité à sa fille, c'est impossible. Ce n'est pas qu'elle craint sa réaction – ou bien peut-être un peu – mais elle sait que si Saoirse est amenée à l'apprendre, elle voudra immédiatement rencontrer son père et ça, Sinead ne peut pas le permettre. « 'sha … bonjour ma chérie. » La jeune femme tourne immédiatement la tête vers l'entrée de la cuisine sans lâcher sa tasse lorsque son père s'adresse à Saoirse qui vient d'arriver et, comme s'ils ne parlaient pas de quelque chose de particulièrement important pour elle, elle lui adresse un sourire en guise de bonjour.
(…)

Galway … Irlande … C'est ici que j'ai grandi bien que je n'y sois pas née. C'est ici que j'ai fais mes premiers pas, ici que je possède les trois quarts de mes souvenirs. Galway fait et fera toujours partie de moi car jamais je n'irais renier mes racines. J'aime l'Irlande, j'aime ces paysages et les personnes qui y vivent et par-dessus tout, j'aime mes petites habitudes. J'aime être Saoirse Naughton, fille de Sinead Naughton, petite-fille de Marton Naughton et par conséquent héritière de Glen Dimplex/Electric même si très sincèrement l'argent est le cadet de mes soucis. J'aime la simplicité de ma vie ou tout du moins la simplicité que j'aime lui donner. Je n'ai jamais été le genre fille à papa prête à faire un caprice pour obtenir ce que je souhaite. Élever uniquement par ma mère et ayant un père mort, j'ai rapidement appris à me contenter de ce que j'ai quand bien même mon grand-père ne cesse de me gâter. Intelligente, douce mais maladroite et aimant à problèmes, je suis ce que je suis qu'importe ce que les autres penseront de moi. Première de classe et déterminée, je sais ce que je veux et je sais ce que je dois faire pour parvenir à mes fins – tout en évitant le plus possible de marcher sur les autres – et j'aime ma vie comme ça bien que cette dernière me réserve sans doute bien des surprises.


same mistake
Galway, Irlande/Rio de Janeiro ❅ novembre 2013
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« Chérie, ne fais pas ça s'il te plaît ... » Mes iris assombris par la colère se posent sur ma mère. Parce qu'elle pense sérieusement avoir le moindre droit sur moi désormais ? Elle pense réellement que je vais l'écouter après m'avoir menti pendant vingt-cinq ans ? Avec rage, je jette une robe dans mon sac et je vais vider quelques autres tiroirs sans prendre la peine de tout ranger avec soin. « Saoirse ... » Je tourne la tête vers elle et la défie de dire ce à quoi je pense. Ma mère pousse un soupire et humidifie ses lèvres, signe qu'elle commence à baisser les bras, tant mieux. « Je pars et tu ne m'arrêteras pas … La prochaine fois tu y réfléchiras à deux fois avant de faire croire à ton enfant que son père est mort ! Tu n'avais pas le droit de me faire ça, encore moins s'il voulait me connaître. » M'emporte-je en fermant brutalement ma valise. J'attrape ensuite ma veste et mon sac à main puis, le tout sur mes épaules je passe à côté de ma mère sans même lui donner une chance, de toute manière je n'en ai pas la force. Il y a des choses que je peux accepter, d'autres beaucoup moins … comme le fait que ma génitrice m'ait presque juré que mon père était mort lorsqu'à dix ans je lui avais demandé pourquoi je n'avais pas un papa comme tous les enfants dans mon école. Ce n'est qu'en fouillant dans le bureau de mon grand-père à la recherche de papier pour l'un de mes cours de Droit que je suis tombée sur les multiples lettres que mon père avait envoyé à ma mère et dans lesquelles il lui demandait de le laisser me voir. Elle m'avait privé d'un père durant toutes ces années, elle m'avait menti et lorsque je lui avais demandé des explications ces dernières n'étaient jamais arrivées car je ne considère pas son « c'est compliqué » comme une raison suffisante. J'agis probablement sur un coup de tête, mais je me sais incapable de rester en Irlande alors que mon père se trouve quelque part sur le continent Sud Américain. J'ai donc pris la décision de me rendre à Rio de Janeiro, là où vit mon père – de ce que j'ai su découvrir – et tant pis si ça ne plaît pas à ma mère, elle a perdu tout droit de donner son avis le jour où elle fit le choix de me mentir …
(…)

Le trajet fut long et pénible, toutefois je ne perd pas mon objectif de vue et c'est sans doute la seule raison pour laquelle je suis capable de mettre un pied devant l'autre dans le hall de l'aéroport. Maintenant je comprends la raison qui a poussé ma mère à me donner des cours de portugais – ainsi que d'italien, d'espagnol et de français, sans doute pour sauver les apparences – et bien qu'en colère contre elle, je la remercie silencieusement tandis que je tente de trouver un taxi. L'adresse à laquelle je lui demande de se rendre est gravée dans mon esprit comme si je l'avais apprise par cœur avant de partir. Je regarde le paysage de Rio défiler sous mes yeux, les paupières à moitié closes à cause de fatigue qui m'assaille, mais je tiens le coup et une fois à destination je paye ma course et me tourne face à l'immense bâtisse qui se dresse devant moi. Je suis habituée à la richesse depuis toute petite – en tant qu'héritière il n'y a rien de très étonnant – mais mâchoire manque tout de même de se déboîter car cet édifice est loin de ressembler à ceux que j'ai eu l'habitude de voir à Galway. Valise à la main, la lanière de mon sac à l'épaule, je pénètre dans la cours, monte les quelques marches du perrons et sonne à la porte. Mon estomac se contracte douloureusement alors que j'attends qu'une personne m'ouvre. Et si je faisais une erreur ? Et si finalement, avec les années, mon père avait fini par se faire à l'idée qu'il ne me connaîtrait jamais et qu'il vivait bien malgré cela ? Je dégluti avec difficulté et la porte s'ouvre sur un jeune homme de mon âge. Ce dernier me toise du regard pour me faire parler, laissant une pointe d'impatience se lire dans son regard. « Hm … je voudrais voir Rafaël Pereira s'il vous plaît. » Mon cœur va exploser. Mon cœur va exploser. Le souffle court, je me mets à jouer avec mes doigts et laisse mon malaise être visible aux yeux du jeune homme qui fini par opiner du chef. « Papa ! C'est pour toi ! » Et il disparaît ceci dit. J'ai de nouveau quelques minutes – trois tout au plus – pour paniquer sur le pallier avant qu'un homme d'une quarantaine d'année – ou plus – n'arrive et pose son regard sur moi. J'ignore qui des deux semblent le plus sous le choc, mais nous restons là à nous fixer sans dire un mot. « Au moins elle n'a pas menti sur un point, j'ai bien hérité de ton nez. » J'aurais pu trouver vraiment plus brillant, qu'importe. L'angoisse me torturant toujours, elle fini par se dissiper totalement lorsqu'un sourire étire les lèvres de mon père. « Et de mon caractère, connaissant ta mère tu as dû faire preuve de fermeté et d'entêtement pour réussir à me rejoindre. » Je grimace légèrement. J'aurais plutôt dis d'une sacré colère, seulement je préfère ne pas le contredire. Quant à la suite, quant à son étreinte, je ne m'y attendais pas si bien que je me retrouve à me demander ce que je dois faire ou non avant de le serrer à mon tour dans mes bras. « Bienvenue dans la famille. » Finit-il par me dire en déposant un baiser contre la tempe. Cette fois c'est à moi de sourire en toute sincérité. Rafaël finit par me lâcher et reculant de quelques pas, il me fait signe d'entrer dans la maison ce que je fais alors qu'il me débarrasse de ma valise. Du soulagement, voilà ce que je ressens désormais. Je suis soulagée de voir que mon père ne m'a pas oublié, qu'il ne me rejette pas. Je suis soulagée de voir que j'ai fais le bon choix et soulagée qu'une nouvelle vie s'offre à moi.


The start of something new
Rio de Janeiro, Brésil ❅ Février 2014
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J'aime la sensation du vent chaud qui fouette mon visage. J'aime l'odeur marine qui m'assaille et la vitesse à laquelle nous passons sur cette plage. Je sais qu'il ne veut pas que je parte sans prévenir, mais ce fut plus une pulsion qu'autre chose, un besoin que je me devais de satisfaire à peine mon lit quitté. Je n'ai pas même pris le temps d'avaler un véritable petit-déjeuner, je me suis dirigée directement vers l'écurie seller mon cheval avant de partir faire un tour et tant pis si je réveillais mon père avec le claquement des sabots sur le sol. Je n'ai pas vu le temps passer et, très sincèrement, j'aurais pu continuer ainsi la journée entière si je m'étais écoutée mais quitte à jouer avec le feu autant éviter que je me brûle. Le retour fut, malheureusement, bien plus rapide que l'aller selon moi et c'est avec le cœur lourd que je descends de mon cheval tandis que Paz arrive vers moi en levant les yeux au ciel. « J'espère que tu sais que tu vas passer un sale quart d'heure ? » Un petit sourire étire mes lèvres mais avant même de pouvoir répondre à mon amie, mon regard se pose sur un jeune homme que je sais ne jamais avoir vu depuis mon arrivée à Rio. Je le regarde entrer dans la maison sans faire le moindre commentaire jusqu'à me rendre compte que Paz me parle toujours. « Tu disais ? » Demande-je en reposant les yeux sur elle. La jeune femme pousse un soupire lourd de sens et lève de nouveau les yeux au ciel. « T'es pas possible … Et puis tu fixais quoi comme ça ? » Je sens le rouge me monter aux joues sans réussir à me contrôler et pour faire comme si de rien n'était je donne quelques caresses à ma monture. « Tu sais qui c'était ? L'homme qui est entré dans la maison ... » Questionne-je aussi innocemment que possible sans oser poser les yeux sur Paz. « Pas vraiment … Je crois qu'il a un rapport quelconque avec ton frère, mais si tu veux mon avis tu devrais éviter, tu es déjà bien assez douée comme ça pour t'attirer des ennuis, n'en cherche pas d'autres. » Je grimace. Je ne peux pas dire que je ne vois pas de quoi elle parle, ce serait mentir. Ce n'est que la vérité. Je suis un aimant à problèmes et ce depuis que je suis toute petite et ce n'est pas en ayant retrouvé mon père que j'y ai changé quoi que ce soit, au contraire. « Bref, je vais aller m'occuper d'Arion, je te retrouve plus tard. » Et sans attendre une réponse de la part de Paz, j'attrape les rênes de mon cheval et l'entraîne derrière moi jusqu'aux écuries. Ses pieds curés, sa robe propre, je prends un peu plus de temps à démêler les crins de la queue et de la crinière d'Arion. Si pour certaines personnes le pansage d'un cheval est long et agaçant, pour ma part je trouve ça reposant – hormis lorsque je me bats pour lui faire lever un pied – et apaisant. « Belle bête. » Mon cœur manque un battement et je fais un bond en arrière, main plaquée contre ma poitrine alors que je m'apprête à fusiller du regard la personne venant de débarquer dans mon dos sans crier gare. Mais, à la place de m'énerver, je fixe le nouveau venu en silence le temps que mon cerveau accepte de former une phrase ayant un tant soit peu de sens. « Qu'est-ce que vous faites ici ? Je doute que Sanaël soit dans les parages. » Dis-je en m'efforçant d'être la plus sûre de moi possible même si j'ai bien du mal. La vérité est que sa présence me déstabilise totalement, non pas que j'ai une quelconque attirance pour les hommes de son genre … mais si. « Je ne le cherche pas. » Répond-il en s'avançant vers Arion, sa main s'approchant dangereusement de la tête de mon cheval. « Je ne ferais pas ça à … » Je n'ai pas le temps de finir ma phrase que sa main est déjà sur son chanfrein ce qui me laisse véritablement sans voix. Arion ne laisse jamais personne l'approcher, je suis la seule qu'il accepte et maintenant je comprends la surprise de mon père lorsque j'ai approché ce cheval la première fois. « Il ne laisse personne le toucher d'habitude. » Mon regard voyage d'Arion au jeune homme et vice versa. J'ai probablement l'air complètement stupide à les regarder tour à tour, mais je suis réellement surprise et je doute de m'en remettre tant qu'il sera près du cheval et que ce dernier ne réagira pas. « Il faut croire que je suis plein de mystères. » Annonce-t-il dans un sourire. L'air me manque et, franchement, je me collerais bien une claque moi-même si je le pouvais. Je lui rends son sourire même si je m'efforce de me souvenir de quelle manière je suis supposer respirer alors qu'il passe à côté de moi et quitte l'écurie sans plus de discussion. Je reste plantée là, à le regarder s'éloigner puis disparaître avant de me racler la gorge en redescendant enfin sur terre. Il faut que je me calme, il faut vraiment que je me calme seulement ma curiosité est piquée au vif et me connaissant je risque de ne pas en rester là … Paz a raison, je ne suis pas possible comme fille et j'aime beaucoup trop les ennuis.


Some of them want to use you
Rio de Janeiro, Brésil ❅ Mars 2014
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Mes mains tremblent comme elles n'ont jamais tremblé. La peur me lacère l'estomac et me donne la nausée. Mes jambes sont flageolantes. Mon cœur bat à une telle vitesse que j'ai l'impression que toutes les personnes autour de moi peuvent l'entendre. J'aimerais prendre mes jambes à mon cou et fuir cet endroit au plus vite … comme à chaque fois que je viens ici. Je ne suis pas fière de ce que je fais, mais à l'époque cela me semblait être un moyen efficace de gagner rapidement de l'argent, maintenant je m'en mords les doigts jusqu'au sang. Mon installation à Rio s'est déroulée sans accroc, mais parce que j'ai trop de fierté, lorsque l'argent a commencé à me manquer j'ai préféré me débrouiller par moi-même et voilà où j'en suis à présent … Je connais pourtant l'histoire de ces personnes qui servent de mules pour des gangs, je ne suis pas née de la dernière pluie, cependant j'ai préféré ne pas trop y penser et le fait de n'avoir eu aucun souci ne fit que me conforter dans l'idée que les malheurs liés à mon statut n'arrivent qu'aux autres … si seulement. Je garde en tête l'image de Paz en pleine overdose avant que Antonio ne vienne la chercher. Ce qu'il lui a fait par la suite je le sais que trop bien, mais je préfère ne pas y penser. J'évolue dans un monde de barbares et pourtant je suis incapable de le quitter, incapable de dire adieu aux personnes qui m'entourent désormais, c'est masochiste de ma part mais qu'importe. La silhouette d'Antonio me sort de mes pensées. Docilement, je redresse la tête vers lui et dégluti avec difficulté. D'apparence, il n'a rien d'effrayant. Certes, on devine qu'il a grandi dans les favelas, néanmoins rien ne laisse supposer qu'il est à la tête d'un gang, loin de là. « Tu auras mis le temps Luz. » Je ne peux pas m'empêcher de grimacer. Parmi tous les pauvres types qui m'entourent aucun n'a jamais su prononcer mon véritable prénom au point de se contenter du second, mais je n'aime pas ça, j'ai l'impression de perdre mon identité. Toutefois, je ne fais aucun commentaire. J'attrape mon sac de sorte à en sortir un sachet plein d'argent que je lui tends en m'efforçant de trembler le moins possible. « Tout est là … C'est la dernière fois, Antonio. Je refuse de le faire une fois de plus. » Je suis moi-même étonnée de l'assurance que je décèle dans ma voix. Le jeune homme me toise du regard avant de partir dans un fou rire qui me donne froid dans le dos. « Je suis sérieuse ! » Maugrée-je en croisant les bras contre ma poitrine. Je ne suis pas certaine que commencer à m'emporter soit une excellente idée et lorsqu'il fait un pas vers moi, j'en fais un en arrière. Seulement, Antonio est plus grand que moi et aussi plus rapide. Sans que j'ai le temps de comprendre ce qui se passe, il me saisi fermement le bas du visage dans sa main et serre jusqu'à ce qu'une plainte m'échappe. Son visage à quelques centimètres du mien, je me sens défaillir. « Tu feras ce que je te dis quand je te le dirai. Tu m'appartiens maintenant, tache de ne pas l'oublier. » Son haleine chaude me donne envie de vomir. Mes mains se mettent de nouveau à trembler et Antonio fini par me lâcher. Je masse ma mâchoire inférieure sans le quitter du regard juste au cas où il lui prendrait l'envie de m'attaquer une nouvelle fois. « C'est compris ? » J'opine du bonnet aussitôt sa question posée et un sourire malsain étire ses lèvres. D'un mouvement du menton il me fait signe de partir et je ne me fais pas prier pour m'en aller. Marchant d'abord, une fois certaine d'être hors de vue je me mets à courir jusqu'à ce que mes poumons deviennent douloureux. Là, je m'adosse contre le premier mur se trouvant sur mon chemin et je glisse contre ce dernier. Au sol, j'amène mes jambes contre moi et y enfoui mon visage tandis que des perles salées roulent le long de mes joues avec abondance. Je suis dans de beaux draps … et je doute de pouvoir m'en sortir un jour. Je me hais pour avoir pris la décision de devenir ce que je suis aujourd'hui, soit une mule. Ma vie est un véritable enfer et depuis le décès de Paz je ne cesse de me réveiller en pleine nuit, le corps en sueur, le souffle court et persuadée que je suis également en train de faire une overdose qui me sera tout aussi fatale. De quelle manière vais-je m'en sortir ? Je n'en sais rien et pour la première fois depuis longtemps j'ai réellement peur de mon avenir.
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