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 we will fight 'til the end ∞ esfir

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Esfir Danaé Koslova-Ferreira
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Âge ♢ 22 ans. Je joue un ♢ personnage inventé. Avatar ♢ Ashley Victoria Benson. Double Compte ? ♢ Super cute Saoirse L. Naughton. J’ai connu le forum grâce ♢ Béchérie de mon coeeeeeeeur  we will fight 'til the end ∞ esfir 1118029521  we will fight 'til the end ∞ esfir 3570841063  we will fight 'til the end ∞ esfir 532900453. Je trouve le forum ♢  we will fight 'til the end ∞ esfir 365201795  we will fight 'til the end ∞ esfir 365201795  we will fight 'til the end ∞ esfir 365201795  we will fight 'til the end ∞ esfir 365201795. Crédits ♢ Tumblr is my friend  we will fight 'til the end ∞ esfir 160616427. Un dernier mot ? ♢  we will fight 'til the end ∞ esfir 939626048  we will fight 'til the end ∞ esfir 939626048  we will fight 'til the end ∞ esfir 939626048  we will fight 'til the end ∞ esfir 939626048.
Identité complète ♢ Esfir Danaé Jeila Koslova-Ferreira. Date & Lieu de Naissance ♢ 25 mai 1991 à Rio de Janeiro au Brésil. Âge ♢ 23 ans. Nationalité ♢ Brésilienne. Origines ♢ Russe par sa mère.  Métier/Etudes ♢ Etudiante en Médecine & Héritière de la Vale (entreprise minière, logistique et énergétique). Statut Civil ♢ Célibataire mais intéressée. Orientation Sexuelle ♢ Bisexuelle. Classe Sociale ♢ Riche. Groupe ♢ Os Vivos.

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Dernière édition par Esfir D. K.-Ferreira le Mer 26 Mar - 17:56, édité 5 fois
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Tua história

if you're sick of it
Rio de Janeiro, Brésil ✯ octobre 2001
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« Juan … je t’assure que quelque chose ne va pas. » L’oreille collée contre le trou de la serrure de ma chambre, j’écoute avec attention les paroles de ma mère de l’autre côté de la porte. J’ai deviné son inquiétude à travers son regard et grâce au tremblement de sa voix. Ma mère n’est pas une femme sans cœur, néanmoins elle éprouve beaucoup de difficulté à exprimer ses émotions que cela soit avec mes frères ou avec moi. Elle est ainsi, pas très expressive mais nous l’aimons tout de même parce qu’elle reste notre mère et qu’elle a un passé qui explique son caractère. Le souffle court, j’essaye de me concentrer sur les mots qu’ils prononcent mais j’entends surtout le bourdonnement dans mes oreilles. Je n’ai fais aucun effort physique et pourtant je peine à respirer convenablement. Je meurs de soif, je suis fatiguée, j’ai des nausées et j’ai la tête qui tourne, rien qui m’aide à regagner mon lit. A vrai dire, je me rapproche dangereusement du sol et tout se coupe. Lorsque j’ouvre de nouveau les yeux je ne reconnais pas l’endroit où je me trouve. A mon bras se trouve une perfusion me laissant supposer que je suis à l’hôpital et étant donné l’odeur ça ne peut être que ça. Je tente de bouger, mais je me sens plus faible que jamais. J’aimerais savoir ce qui m’arrive mais j’ai beau cherché, rien ne me vient à l’esprit. Je me souviens juste avoir tenté de rejoindre mon lit, c’est là la dernière image que j’ai en mémoire. La porte de la chambre s’ouvre et mes parents apparaissent. J’ai le temps de voir leur inquiétude dessinée sur leur visage avant qu’ils feintent un sourire. Bien essayé. « Qu’est-ce qui se passe ? » Demande-je d’une petite voix alors que mon père vient s’asseoir près de moi. Il passe tendrement une main dans mes cheveux blonds cependant que ma mère tente de ravaler ses larmes derrière sans succès. « Comment tu te sens ? » Me questionne mon père sans cesser de caresser mes cheveux. Une petite moue prend place sur mon visage ce qui signifie que j’ai connu bien mieux. « Ecoute Es’ … tu es malade ma chérie. Tes reins, juste là, ne veulent pas faire leur travail correctement … c’est pour ça que tu es pas bien. » Ma mère renifle et n’ose pas me regarder. Je suis contagieuse ? Probablement pas, sinon mon père ne serait pas si près de moi. « Je vais mourir ? » Aussitôt, mon père secoue la tête à la négative et se penche pour embrasser mon front. « Non ma chérie, tu vas avoir des médicaments pour t’aider mais il faudra faire très attention. » Je boude. Je n’aime pas les médicaments, y compris ceux qui ont un goût de banane, de caramel ou de fraise. L’idée de devoir en prendre tout le temps ne m’emballe pas mais je doute d’avoir vraiment le choix, pas si mes reins sont en grève.


this house no longer feels like home
Rio de Janeiro, Brésil ✯ Avril 2009
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Je suis morte si jamais qui que ce soit réalise que je suis à la maison. Je suis morte si jamais ma mère me découvre dans cet état. Ma robe est neuve, pourtant une énorme tâche de café se trouve juste au niveau de ma taille, là où la ceinture est nouée. Evidemment une tâche marron sur une robe couleur agathe c’est loin d’être discret et il était hors de question que je me balade ainsi toute la journée au lycée. Non, j’ai préféré rentrer chez moi aussi discrètement que possible afin de mettre quelque chose d’autre même si je sais que sécher mon heure de biologie est loin d’être l’idée du siècle, toutefois c’est une question de force majeure. Arrivée dans ma chambre, je me débarrasse aussitôt de mon vêtement que je m’empresse de cacher sous ma couette, je m’en occuperai plus tard. Je me dirige ensuite vers mon armoire et j’en sors une robe noire cette fois que j’enfile à toute vitesse avant de sursauter. Il y a du bruit au rez-de-chaussée, pourtant je sais être la seule à la maison. Mes frères sont soit au travail, soit au lycée. Ma mère est quelque part en ville pour remplir son dressing déjà plein à craquer et mon père est au bureau. Persée, mon chat, est roulé en boule sur mon lit bien que maintenant il a la tête redressée et semble alerte. Ce n’est pas normal … et si quelqu’un était entré par effraction ? Impossible, pas avec le système de sécurité dont la maison dispose. Le cœur battant la chamade, j’attrape mes sandales Jimmy Choo, mon sac à main et je quitte ma chambre. Prenant la direction de l’escalier, je le descends sur la pointe de pieds. Nouveau bruit, un gloussement typiquement féminin cette fois. Sourcils froncés, j’avance en direction de l’endroit d’où il provient et là, je reste sans voix. C’est une blague ! C’est une très mauvaise blague. Face à moi se trouve mon père avec une femme, une femme qui n’est pas ma mère à moins que cette dernière ne soit devenue rousse en quelques heures. Je les regarde bouche bée, incapable de signaler ma présence tant je suis sous le choc. Ils leur faut quasiment une minute complète pour remarquer que je me tiens là, comme une idiote, à les fixer tandis qu’ils s’embrassent goulûment à m’en donner la nausée. « Es’ … tu ne devrais pas être au lycée ? » Si je ne devrais pas être au lycée ? Il se paye ma tête là ? Je referme la bouche et croise mes bras contre ma poitrine tout en tenant toujours mes sandales à la main. « Et toi, t’es pas supposé être marié ? C’est qui cette garce ? » M'enquéri-je en me moquant totalement du fait que je manque de respect à l’inconnue qui s’est enfin dégagée des bras de mon père. « Esfir, ton langage ! » Gronde mon père. Mon langage est le cadet de mes soucis pour le moment et pour le signaler à mon géniteur je fronce d’autant plus les sourcils. « Je crois que je fais y aller José. » Mes iris se posent sur la jeune femme rousse à la gauche de mon père et j’opine du bonnet. « C’est ça, va t’occuper d’un autre homme marié que mon père. » Ce dernier aurait été près de moi, je sais que je me serais mangée la claque du siècle – et je l’aurais mérité – mais je suis en colère et déçu. La maîtresse de mon père s’en va presque à toute vitesse, à croire que je fais peur, me laissant seul avec mon patriarche. « Nora n’est pas une mauvaise fille, tu pourrais être un peu plus respectueuse. » J’arque un sourcil en entendant cela, il se moque de quoi ? « Nora ? Ce n’est pas ta stagiaire par hasard ? Tu fais dans le cliché papa, maman va adorer l’apprendre. » Oui, c’est une menace et non, je n’irai jamais le révéler à ma mère, elle mérite mieux que de souffrir à cause de la bêtise de son mari, mais au moins mon père à tiqué. « Tu ne lui diras rien. Esfir, il y a des choses que tu ne peux pas comprendre, des faiblesses que certains hommes ont et qui te sont inconnues, mais je te promets d’y mettre fin si en échange tu gardes ça pour toi. » Du chantage ? De mieux en mieux ! Je continu de fixer mon père un long moment avant de soupirer. « Très bien, mais ne t’attends plus à quoi que ce soit de ma part parce que je te considérerai toujours mal placé pour me faire la morale. » Sur ces mots je tourne les talons. J’attrape mon sac que j’ai laissé dans l’entrée et je quitte la maison, sandales à la main. Ce n’est qu’une fois au volant de ma voiture que je les enfile avant de quitter à toute vitesse ma maison qui pour le moment ne fait que me donner la nausée.


say goodbye to your old life
Rio de Janeiro, Brésil ✯ Juillet 2013
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Qui aurait pu croire que prendre mon père la main dans le sac – sans arrière pensée – quelques années plus tôt aurait pu autant rapprocher mes parents ? Je continu d’en vouloir à mon père pour de multiples raisons, dont celle qui me force à me sentir coupable à chaque fois que je pose les yeux sur ma mère, mais je suis heureuse de les voir si proches désormais. De plus, les quelques dernières paroles adressées à mon père avant de rejoindre le lycée ce fameux jour eurent un effet inattendu. Décidé à tout faire pour que je garde ce que j’avais vu secret, mon père n’a pas cessé de me soutenir depuis. Lorsque j’ai avoué à ma famille être bisexuelle, la seule personne ayant eu un problème avec cela fut Diego, l’aîné de mes trois frères. Ma mère, Kassian, Luca et surtout mon père m’ont soutenu à ma plus grande surprise. Décidée à faire quelque chose de ma vie autre que de porter le statut d’héritière – bien que ce dernier passera d’abord à mes trois frères avant de m’atteindre – je me suis focalisée un peu plus sur mes études et je suis sortie major de ma promotion au lycée et avec la chance de voir une école de médecine m’ouvrir les bras. Je désire aider les autres et prouver que pour moi il n’y a pas que l’argent qui compte quand bien même je ne cracherai jamais sur les vêtements hors de prix que mes parents m’offrent. Ces quelques années, ce changement au sein même de famille me permirent de m’affirmer et de donner un sens à ma vie qui me plaît. Ce fut également l’occasion pour moi d’avoir quelques relations dont la plus sérieux avec Sonequa. Fille des meilleurs amis de mes parents, amie d’enfance et également charmante jeune brune, notre orientation sexuelle similaire nous permis de tenter une histoire qui pour moi compte encore beaucoup aujourd’hui, malgré ce que je m’apprête à faire. Car non, tout n’est pas resté aussi rose que ce que ce pu être. Mon père est un menteur, voilà tout. Quatre ans et quatre-vingt-sept jours de mensonges, c’est ce que José Garcia Ferreira nous a offert, m’a offert. Jamais il n’a cessé de voir sa petite Nora qui, par ailleurs, n’a jamais quitté le Brésil bien trop amoureuse de son ancien patron. Le découvrir fut une véritable chute et ne voulant toujours pas faire souffrir ma mère, il fut clair que rester à Rio me serait impossible. Dire que je voulais partir en Afrique pour mes études fut d’une simplicité enfantine, mais l’avouer à Sonequa va être une horreur. Arrivée devant chez elle, ma main tremble lorsqu’elle attrape le heurtoir afin de donner quelques coups contre la porte. Une minute et quelques secondes s’écoulent avant que ma petite amie n’apparaisse sur le seuil. « Esfir ? Hé, ça ne va pas ? » Il me faut un instant pour me rendre compte que je pleure. Je suis tellement abasourdie par ce que j’ai découvert quelques jours plus tôt que je ne remarque même pas tout le reste. « Je peux entrer ? » Sonequa acquiesce et s’efface pour me laisser passer. La porte fermée, je me tourne vers elle. Je ne compte pas m’étaler sur le sujet, pas alors que ça me tue de l’intérieur. « Je pars pour l’Afrique. Mes parents sont au courant, ce qu’ils ignorent en revanche c’est la raison de mon départ. » La brune croise les bras contre sa poitrine et du regard, elle me fait comprendre de continuer. « Mon père a une maîtresse depuis un peu plus de quatre ans même s’il m’avait promis que c’était fini. Je le hais pour ça, je le hais pour m’avoir forcé à mentir à ma mère et je ne pourrais jamais regardé celle-ci dans les yeux. Je préfère partir, oublier et je préfère me détacher de tout. Tu sais que je tiens à toi, mais c’est mieux comme ça, les relations à distance ce n’est pas ce qui fonctionne le mieux … » Je baisse les yeux en m’adressant à elle. Je n’aime pas ce que je suis en train d’insinuer, je n’aime pas lui faire ça, pas alors qu’elle compte pour moi depuis que je suis haute comme trois pommes. « Tu es en train de rompre en clair ? » Une moue se dessine sur mon visage, mais je ne relève pas la tête. En quelques pas, Sonequa est à ma hauteur. Elle glisse une main sous mon menton et me force à la regarder. « Es’, tu as toujours été en premier ma meilleure amie et tu le seras toujours. Je ne t’en veux pas si c’est ça que tu voulais entendre, maintenant viens par là. » Me dit-elle en ouvrant grand ses bras. Je me glisse dans ses derniers et pose ma tête contre son épaule. Elle est la meilleure et elle le sera toujours. Pourtant, la quitter, quitter ceux qui comptent pour moi me déchire le cœur, cependant je ne peux pas vivre près d’un menteur et d’un tricheur, je me connais assez pour savoir que je vais finir par gaffer et briser ma famille, hors je ne le veux pas.


all fall down
Quelque part en Afrique ✯ novembre 2013
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Je me tourne vers Davis et posant mon index sur mes lèvres, je lui fais comprendre de ne pas faire le moindre bruit. Tout doucement, j’avance dans les hautes herbes sèches faisant craquer le sol sous mes pas. Une légère grimace déforme mon visage, mais je continu malgré tout, Davis derrière moi. A quelques mètres d’eux, je m’arrête et me baisse de sorte à pouvoir tout de même les observer. C’est, en quelque sorte, mon rituel tous les jours depuis que j’ai mis les pieds sur le continent africain. J’adore cet endroit. J’adore les personnes qui y vivent et même si c’est très loin de ce à quoi j’ai été habituée depuis ma naissance ce n’est pas plus mal. Je vois désormais le monde tout à fait différemment. Je peux voir qu’il n’y a vraiment pas que l’argent qui compte et que les plus simples choses peuvent parfaitement suffirent pour rendre heureux quelqu’un. J’ai également pu voir à quel point le monde est injuste, à quel point les riches ne voient pas plus loin que le bout de leur nez et il est clair que je ne compte pas être comme eux, jamais. Les pas lourds de Davis me sortent de mes pensées. Je pose sur lui un regard sévère qui le stoppe net dans sa progression. « Tu vas les effrayer. » Chuchote-je avant de tourner la tête vers ce qui a attiré notre attention. Si je passe une grande partie de ma journée à soigner des malades et à apprendre sur le terrain, lorsque je peux avoir un peu de temps pour moi je ne peux pas m’empêcher de gambader ici et là afin de découvrir ce que cet endroit à m’offrir. « Haaoon … ils sont trop mignons. » M’exclame-je en regardant les deux petits guépards en train de jouer. J’ai bien conscience d’être complètement gaga, mais avouons qu’il y a de quoi. Je continu de regarder les deux petites peluches vivantes qui, brusquement, s’enfuient à toutes jambes me faisant froncer les sourcils. « Ferreira ! Un appel pour toi. » Je me redresse brusquement et pose les yeux sur Carter, titulaire qui s’occupe du petit groupe de médecins et d’étudiants que nous sommes. Ce dernier me tend un téléphone satellite – environ trois fois plus gros que mon portable – que je prends avant de m’éloigner un peu plus loin. L’appareil collé à mon oreille, je bouche l’autre et aussitôt la voix de ma mère me parvient. « Esfir ? C’est maman … Ecoute, je sais que tu te plais beaucoup en Afrique mais … » Sa voix se brise dans un sanglot, de quoi me retourner l’estomac. A-t-elle appris que mon père la trompe depuis toutes ces années ? Sait-elle que j’ai menti pendant tout aussi longtemps ? Mon cœur au bord des lèvres, je commence à trembler tandis que ma mère continue de renifler à l’autre bout du fil. « C’est Kassian … il est dans le coma mon cœur. » Je manque de lâcher le téléphone. Kassian … dans le coma. Non, non c’est impossible ! « Qu’est-ce … qu’est-ce qui s’est passé ? » Questionne-je d’une voix tremblante. Kassian a toujours été le plus discret d’entre nous. Si Diego brille dans sa carrière de policier, que je m’en sors plutôt bien avec mes études de médecine, que Luca s’efforce de tout faire pour mériter de récupérer l’entreprise de notre père, Kassian est celui qui se contente d’être un ambulancier et de faire parler le moins possible de lui. Bien sûr, comme pour Diego, nous ne sommes jamais rassurés lorsqu’il part travailler, mais de toute manière nous avons grandi au sein d’un pays dangereux, d’une ville dangereuse mais jamais je n’aurais pensé apprendre une telle chose. « On ne sait pas grand-chose, sa partenaire est morte de suites de ses blessures … je ne voulais pas te déranger, mais tu sais à quel point ton frère t’aime et ça serait bien que tu puisses être près de lui. » J’ai envie de vomir. Des larmes inondes mon visage et j’acquiesce quand bien même ma mère ne peut pas me voir. « Je prendrais le premier vol dès que j’aurais vu ça avec Carter. » Annonce-je en me dirigeant déjà vers notre petit camp. Evidemment que je compte rentrer. Je compte bien soutenir ma famille, ignorer mon père, mais soutenir les autres. Je ne peux pas rester là où je suis tout en sachant que mon frère est entre la vie et la mort, l’Afrique attendra puisque, clairement, je compte y retourner tôt ou tard.


you'll never gonna be alone
Rio de Janeiro, Brésil ✯ Novembre 2013
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J’ai des cernes jusqu’aux chevilles, les cheveux qui partent dans tous les sens et les habits les moins luxueux qui soient mais je m’en moque. Je suis fatiguée, lessivée par le décalage horaire et pourtant j’arrive encore à avoir la nausée face à l’image que j’ai sous les yeux. Je suis capable de penser correctement malgré la fatigue qui m’endolori les muscles et pour le moment j’ai uniquement la possibilité de haïr la terre entière. Mon frère ne devrait pas avoir à se trouver dans ce lit d’hôpital. Il ne devrait pas être en train de lutter pour survivre alors qu’il se contentait de sauver une vie. Il ne devrait pas être relié à toutes ces machines. Non, Kassian devrait être en vie, souriant – bien que discret – et s’inquiéter pour Luca et moi. Néanmoins, nous ne pouvons pas avoir tout ce que nous désirons et je le regrette amèrement. J’aimerai être capable de le sortir de son état par je ne sais quel moyen, mais je n’ai pas ce pouvoir. Je ne peux que pleurer de le voir ainsi et prier pour que la personne l’ayant mis dans cet état soit attrapée et punie pour cet acte. « Es’, tu devrais aller dormir. » D’un coup d’épaule, je dégage la main que mon père vient de poser sur moi. Je lui adresse le plus sombre de mes regards et me lève du fauteuil sur lequel je suis assise depuis des heures. « Ne me touche pas. » Crache-je entre les dents avant de quitter la pièce. Je n’ai pas oublié malgré ce qu’il a l’impression de croire. Je n’oubli pas sa trahison et le mensonge qu’il me force à tenir depuis quelques années maintenant. La simple idée d’être seule dans une pièce avec lui me répugne et partir est la meilleure chose à faire. Dans les couloirs de l’hôpital, j’erre telle une âme en peine pour rejoindre l’ascenseur. J’ai besoin d’une bonne dose de caféine si je veux tenir. Ma mère, Diego et Luca sont rentrés se coucher mais moi je ne peux pas supporter l’idée de laisser mon frère tout seul dans cette chambre alors je reste. Qu’importe si je suis rentrée depuis uniquement quatre heures et qu’il y a bientôt vingt-quatre heures que je n’ai pas dormi, je resterai éveillée jusqu’à ce que ma mère ou l’un de mes frères viennent prendre le relais. « Esfir ? » Face au distributeur, je reste un instant à fixer les différents cafés proposés avant que mon cerveau ne comprenne que l’on vient de s’adresser à moi. Je tourne tout d’abord la tête à droite, personne. Je la tourne à cause et mes iris se posent sur la dernière personne que je pensais voir ici. Je ne suis pas contre sa présence, mais j’aurais pensé qu’elle aurait évité, ne serait-ce qu’à cause des histoires idiotes entre nos deux familles. « Hey … » Souffle-je doucement en lui adressant un petit sourire, la seule chose dont je sois capable avec toute la fatigue que je cumule. « J’ai appris pour ton frère et pour ton retour, j’ai pensé que tu aurais besoin d’une amie. » Dit-elle en s’avançant vers moi pour me prendre dans ses bras. J’ignore si c’est la fatigue ou autre chose, mais à peine suis-je dans ses bras que je fonds en larmes. Tant pis pour l’image forte que je voulais renvoyer, de toute manière vu mon état je faisais déjà peur à voir. « Merci Shayane. » Fini-je par dire entre deux sanglots tandis qu’elle me frotte le dos. Elle a raison, j’ai besoin d’une amie parce que jusqu’à présent j’ai gardé la tête haute pour ma famille et aussi pour avoir la force de tenir tête à mon père, mais je n’en plus … je suis exténuée et son soutien est la plus belle chose qui soit en cet instant.
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