Âge ♢ 17yo. Je joue un ♢ personnage inventé. Avatar ♢ Gabriella Wilde. Double Compte ? ♢ Imogen. J’ai connu le forum grâce ♢ mon instinct. Je trouve le forum ♢ parfait. Crédits ♢ /. Un dernier mot ? ♢ BRAAAAAZIL.
Identité complète ♢ Oksana Mila Darwin. Date & Lieu de Naissance ♢ 2 Mai 1992 (Londres). Âge ♢ 22 ans. Nationalité ♢ anglaise. Origines ♢ ukrainiennes & londoniennes. Métier/Etudes ♢ études de droit. Statut Civil ♢ en couple. Orientation Sexuelle ♢ hétérosexuelle. Classe Sociale ♢ aisée. Groupe ♢ os oscuros.
Aswenn
fiche : terminée
Tua história
everything is ephemeral
mars 2012 - london
Je me rappelle de tout, tout comme si c'était hier. Je me rappelle du bruit habituel de la rue, de ton sourire, de notre conversation, du vendeur de journaux, des habitués des bancs, des étudiants sortants de l'école de commerce tout comme toi. Je me souviens de tout ce qui a précédé l'instant fatidique. Je me souviens de ces derniers moments à tes côtés. Je me souviens du visage de l'homme qui est apparu dans la rue, son arme à la main, et qui a tiré sur la foule. Je me souviens de ton corps qui s’effondre sur les pavés, de ton cri étouffé par le choc et la douleur, de ton regard paniqué. Je me souviens de ton cœur qui s'arrête, de ton dernier souffle, de ton dernier regard. Et enfin, je ressens la douleur qui me transperce comme si moi aussi, je venais d'être criblée de balles. Je me sens tomber au fond d'un gouffre, tentant désespérément de remonter à la surface pour te retrouver, te serrer la main à nouveau, te prendre dans mes bras, te raconter les dernières nouvelles de l'université de droit, t'entendre rire à mes blagues idiotes, te voir sourire, encore, encore et encore. Mais je tombe, et plus jamais je ne remonterais vers toi. A présent, te voilà trop loin de moi... Tu étais ma meilleure amie, et à jamais tu le resteras.
Cela fait maintenant une semaine et demi que tu nous as quitté. Nous sommes tous réunis devant ton lit de bois clair orné de jolies parures, accablés par ta disparition. Je ne peux dire si ce trou béant dans ma poitrine s'effacera un jour, j'ai l'impression de revivre encore et encore cette horrible journée, celle où tu nous as quittés... Mes yeux humides ne voient que le trou au milieu de la terre et les tenues noires qui t'entourent. C'est à mon tour de parler, mais que puis-je dire ? Résumer notre amitié, résumer notre histoire en quelques mots ne serait pas du tout suffisant. Je pourrais parler de toi, de nous, pendant des heures durant. Malgré tout, je m'avance, ma rose blanche à la main. Ma mère me serre l'épaule dans un geste de réconfort, en vain. Je pose un regard triste sur tes parents, ta petite sœur, et rebaisse les yeux sur ton lit de bois. Les émotions m'envahissent. Je serre les dents, mais c'est si dur... « Louann était ma... ma meilleure amie depuis toujours. Elle était douce et gentille, toujours souriante. Je me rappelle qu'à chaque fois qu'un garçon lui plaisait elle venait me demander de me renseigner sur lui, trop timide pour le faire. » Un sourire mélancolique s'étira sur mes lèvres et j'échappai un rire nerveux alors qu'autour de moi j'entendais des sanglots mi-tristes, mi-amusés. « Elle voulait monter sa propre entreprise, et faisait tout pour cela. Elle avait un courage et une volonté hors du commun, et je la remercie pour m'avoir enseigné ce qu'était que la détermination... Elle était parfaite. » Ma gorge se serra, étouffant mes derniers mots. Je plissai des lèvres pour me retenir de pleurer mais ma peine eut raison de moi. Une larme roula sur ma joue alors que je jetai ma rose blanche sur le cercueil de ma défunte amie et je reculai d'un pas. C'était terminé. Pourtant, je savais que la page refuserait de se tourner...
try to turn the page
août 2012 - london
Vous savez, perdre quelqu'un n'est jamais facile à accepter. Parfois, le deuil se fait rapidement, mais la plupart du temps il dure des jours et des jours, des semaines, voir des plusieurs mois... C'est mon cas. Je n'y arrive pas, tourner la page est trop dur. Chaque matin, je me lève avec la sensation que tout ce qu'il s'est passé depuis ce jour de mars n'était qu'un rêve, que je vais retrouver ma meilleure amie comme chaque midi pour aller manger un bout en ville, que je vais revoir son sourire et sa joie de vivre. Mais non, tout ça n'est qu'une triste réalité. Elle n'est plus là, et je dois l'accepter, bien malgré moi. Chaque jour, je me réveille à nouveau dans un cauchemar que je revis encore, encore et encore. Chaque jour j'espère sortir de ce cercle vicieux, j'espère accepter la vérité, la réalité. J'ai beau regarder le soleil qui brille dans le ciel d'été, j'ai beau entendre les oiseaux chanter, j'ai beau tenter de me dire que je suis sans doute l'une des dernières à plaindre sur cette terre, je n'arrive pas à relativiser, si bien sûr c'est possible. Je n'arrive pas à sortir de la douleur, à évacuer cette peine qui me ronge de l'intérieur. Mes parents ont tout essayé. Psychologues, psychiatres, antidépresseurs et autres médicaments divers et variés. J'ai tenté de m'accrocher à mes cours, mais mon semestre a été catastrophique. La seule chose qui me permettait de tenir à peu près le coup et de ne pas sombrer totalement était la danse. Le studio ne me rappelait que de bonnes choses, des souvenirs de Louann qui restaient ancrés dans ma mémoire mais qui ne me mettaient pas au plus mal, qui ne me rendaient pas tristes. A chaque fois que j'allumais la chaîne hi-fi et que je faisais face au miroir, je me sentais revivre, Louann à mes côtés. C'était comme si... je sentais sa présence et qu'elle dansait avec moi. Mais à chaque fois que la musique s'arrêtait, le monde arrêtait de s'illuminer, je retombais dans la noirceur. En ville, chaque coin de rue me rappelait trop de souvenirs douloureux, à tel point que je ne sortais plus de chez moi que pour les cours. Mes vacances d'été s'étaient résumées à livres, danse, révisions. Je ne voyais plus personne malgré les demandes de mes amis auprès de ma mère et les visites dans ma chambre. Je refusais presque tout contact avec le monde extérieur... C'était tellement plus simple de se morfondre que de faire face à ses peurs... que de faire face à ce qui nous fait le plus mal. Mais tout a changé ce soir, à table, lorsque maman m'a sortit une enveloppe. Je me suis contentée de l'ouvrir sans grande conviction. C'était un billet d'avion : Londres (GB) – Rio de Janeiro (BZL). C'était un aller simple, un aller sans retour. Je relevai les yeux vers mes parents, souriants mais redoutant ma réaction. « Ta cousine Emery sera là pour toi. Tout est arrangé, même avec l'université. Si bien sûr, tu dis oui... » Et pour une fois depuis longtemps, un sourire mince était apparu sur mes lèvres. C'était l'occasion de sortir de cette torpeur, l'occasion de prendre un nouveau départ. Je devais saisir cette opportunité, tenter de revivre à nouveau, tenter d'avancer.
hello new life
octobre 2012 - rio de janeiro
J'ai retrouvé Emery, que j'ai rejoins en colocation avec deux de ses amies. A vrai dire, les premiers jours n'ont pas été faciles malgré le soleil et ce coin de paradis. Dès que je sortais de cours, j'allais marcher pieds nus dans le sable fin, sur les plages les moins fréquentées, et je perdais mon regard dans l'horizon, dans l'espoir d'apercevoir... quelque chose. Quelque chose de beau, quelque chose de positif, quelque chose qui pourrais me redonner goût à la vie. J'aurais donner n'importe quoi pour combler ce vide en moi, la disparition de Louann et le départ de mon demi-frère dont je n'avais plus de nouvelles depuis déjà deux ans maintenant... Il me manquait affreusement, mais le sentiment de trahison prenait le dessus sur le sentiment de manque, et je savais que si un jour il refaisait surface, je ne pourrais lui pardonner si facilement. Il m'avait abandonné, il n'avait pas été là au moment le plus dur de toute ma vie, et plus grave encore : il me laissait dans une totale ignorance. Perdue dans mes pensées, je heurtai de plein fouet un homme qui me retins quelques secondes à peine avant que je ne touche le sol. Mes joues s’empourprèrent automatiquement et mes nerfs lâchèrent alors que je croisais son regard pour m'excuser. Il s'appelait Sanaël, c'était un jeune homme brun, bien bâti avec des yeux... hypnotisants. Ce soir là, ce fut la première fois qu'il prit soin de moi. Il m'assit dans le sable et m'offrit ses bras. Ce soir là, je lui racontai tout, alors qu'il était à l'époque un parfait inconnu. Faible comme j'étais, j'aurais pu très mal finir si il ne m'avait pas trouvé, si il avait été mal intentionné. Mais j'avais eu de la chance, comme si la vie s'était dit « tiens, elle a peut-être un peu trop enduré ces derniers temps, laissons lui un peu de répit ». Quelle ironie... Cependant, mon raisonnement n'était pas si faux, car quelques semaines plus tard, j'embrassai ce beau brésilien sur cette même plage, et ce fut le début d'une belle histoire. Après tout, il était peut-être temps de tourner la page ?
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