Elle avait insisté encore et encore car elle voulait absolument faire ses preuves … C’est pour ça qu’elle se retrouvait derrière un bar toute seule et avec un t-shirt trop grand sur les épaules. Oui, elle était venue seule, elle avait refusé toute aide car ça l’avait déjà vexé qu’on lui dise qu’elle ne pouvait pas y aller parce qu’elle n’était qu’une fille. Bah oui comme si une fille ça ne pouvait rien faire à part garder de la drogue ou vendre son corps au plus offrant ... Elle était un peu stressée, elle avait peur, elle n’avait jamais tué de sa vie et elle n’avait pas envie de commencer aujourd’hui. Son arme était planquée dans son pantalon, elle savait l’utiliser si nécessaire. Elle fît mine d’attendre quelqu’un pour ne pas avoir l’air louche et quand elle entendit quelqu’un ouvrir la porte, elle s’empressa de mettre son foulard sur sa bouche pour dissimuler son identité et elle pointa l’arme sur l’homme qui allait sortir. « On ne bouge plus. » Dit-elle d’une voix la plus menaçante possible.
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Quelle soirée particulièrement éprouvante. Le patron ne pouvait se plaindre, pour une fois qu’il y avait réellement de l’activité dans son bar… A croire que le fait de faire venir un groupe local faisait de la bonne publicité, et beaucoup de boulots pour les barmans. Heureusement que le groupe était au complet et qu’ils avaient pu se soutenir mutuellement. Pas facile de rembarrer les mecs lourds et bourrés, mais aussi ceux qui veulent vous casser la figure parce que vous avez omis de mettre une paille. Une paille… Quelle puérilité. Une paille dans un bar ! Autant dire que cela avait beaucoup fait rire Jeremiah. Ce qui le faisait moins rire, par contre, c’était qu’il fasse la fermeture. Cela voulait donc dire, rentrer à deux heures du matin, nettoyer le bar – comptoir et table – recompter une dernière fois la recette, et faire un inventaire rapide. Nettoyer ne le dérangeait pas, c’était le reste de la gestion. Son collègue et ami était parti, en se foutant bien de sa gueule, par la même occasion. Traitre, avait-il pensé dès lors. Il n’avait même pas pensé à prendre la moto de surcroît et avait été obligé d’envoyer un sms à Imogen pour qu’elle vienne le chercher. Heureusement qu’elle était là.
Éponge en main, il finissait donc de nettoyer le bar. Cela avait été plutôt rapide puisque le patron n’avait pas voulu sortir tout ce qui était apéritif sur le comptoir, seulement les tables. Du coup, il avait terminé plus tôt qu’il ne l’aurait estimé. Si le lendemain il n’avait pas quelque chose de prévu, comme par exemple donner un cours de hip-hop, il se serait ramené en boite avec Imogen pour terminer la nuit. Mais il était fatigué. Il renvoya un sms, lui disant qu’il venait de terminer, et après avoir récupéré ses affaires, il sortit… Et là, surprise ! « - On ne bouge plus. » Une voix féminine et particulièrement menaçante s’adressa à lui. D’instinct, il s’immobilisa en faisant les gros yeux. Face à lui se trouvait une petite femme, toute menue et franchement pas… Bon, ok. Ce qu’elle tenait dans les mains suffisait pour le dissuader de toutes remarques désobligeantes. Seulement, ceci lui semblait tellement irréel, comme si cela ne pouvait jamais lui arriver, qu’il ne put s’empêcher de sourire et de déclarer « - Ah ouais, d’accord ! Sympa la blague les gars, vous pouvez sortir hein ! » Sauf que ce n’était aucunement une blague, et peut-être que le fait de se moquer de ce petit bout de femme n’était pas la meilleure des idées qu’il ait pu avoir…
mocking jay.
Dernière édition par Jeremiah H. Darwin le Jeu 29 Mai - 12:00, édité 1 fois
Oh et puis c’était qu’une gamine un peu effrayée qui se tenait devant lui. Elle avait super peur, genre elle était carrément en train de flipper sa race et niveau conscience Nurià avait honte de ce qu’elle faisait. Elle devait surement être ridicule là tout de suite … Elle avait presque envie de partir … Mais hors de question, si elle le faisait on se foutrait juste de sa gueule. « - Ah ouais, d’accord ! Sympa la blague les gars, vous pouvez sortir hein ! » Ses yeux se levèrent au ciel, encore un qui la sous-estimait, il allait voir … « Déconne pas et rentre à l’intérieur ! » Oh Nurià ! S i ta mère te voyait, elle aurait tellement honte !
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« - Déconne pas et rentre à l’intérieur ! » Là, ce fut beaucoup plus sérieux et menaçant, et instinctivement il s’immobilisa, prêt à écouter. C’est surtout en voyant que l’arme était vraie qu’i l l’a prise au sérieux. « - Fais gaffe ma jolie… C’est pas un jouet, c’est dangereux… » Autant dire qu’il n’était plus aussi confiant qu’avant et sur le coup, il était contraint de lui obéir. Il jeta un dernier regard sur cette étrange femme qui, au départ, lui semblait faible, était devenue tout à coup puissante, grâce à l’arme qu’elle avait entre les mains. Du coup, il entra dans le bar, se taisant tout bonnement. Que voulait-elle celle-là ? Braquer le bar ? Si ce n’était que cela, il lui donnait tout le fric, sans aucun souci, il n’allait pas risquer sa vie pour quelques malheureux billets ! Peut-être aurait-il dû écouter les précautions à prendre lorsque l’on faisait la fermeture, cela lui aurait évité ce petit malheur. Il se mit face à la jeune femme masquée « - Si vous voulez, vous pouvez prendre toute la recette de ce soir dans la caisse, c’est pas beaucoup, mais suffisant. »
Comment lui faire comprendre qu’elle n’était pas là pour cela ? Seulement, ce qui lui vient ensuite en tête n’était pas qu’il veuille s’en aller, partir de ce tourbillon d’angoisse, mais Imogen. Elle devait venir le chercher. Peut-il attraper son téléphone ? Il tente discrètement de foutre sa main dans sa poche, c’est risqué, mais sa meilleure amie passe avant tout.
Il fallait qu’elle soit claire et concise, elle n’avait juste pas droit à l’erreur. « Jure, tu veux que je teste sur toi ? » Elle serra son arme un peu plus fort. « Et appelle moi encore fois ma ‘jolie’ et je ne donne plus cher de ta peau… » Elle s’avança un peu plus vers lui et elle remarqua qu’il tentait de prendre quelque chose dans sa poche. « Lève les mains ! Tout de suite ! Sinon je tire ! Ne fais pas le malin ! » S’exclama-t-elle. « Tu dois savoir pourquoi je suis là, ya un petit moment déjà on t’avait confié de la drogue pour la vendre mais t’as mal fait ton boulot et maintenant on te réclame le reste manquant. Ça doit pas être bien compliqué ? Tu me donnes ce dont j’ai besoin et je repars. » ça allait être plutôt simple comme mission non ? « Mais n’essaie pas de m’arnaquer car si je ramène pas assez de drogue ou d’argent, d’autres mecs vont revenir pour te faire ta fête »
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« - Lève les mains ! Tout de suite ! Sinon je tire ! Ne fais pas le malin. » L’arme pointée en sa direction était de plus en plus inquiétante, comme si elle signifiait la Mort. Son esprit était tourmenté concernant Imogen, comment la prévenir de ne pas venir le chercher si l’autre folle face à lui était prête à le buter pour mettre sa main dans la poche. Directement, il leva les mains et déclara, d’une voix doucereuse au possible « - C’est bon ! C’est bon… Je n’ai rien. » Il fit attention à ne pas la qualifier sous le nom de ‘ma jolie’, puis elle était pas du tout jolie ! Surtout quand elle tenait son arme ainsi. « - Tu dois savoir pourquoi je suis là, ya un petit moment déjà on t’avait confié de la drogue pour la vendre mais t’as mal fait ton boulot et maintenant on te réclame le reste manquant. Ça doit pas être bien compliqué ? Tu me donnes ce dont j’ai besoin et je repars. » Il eut l’impression que ses yeux sortaient de leur orbite à l’entente de cette folie. Elle n’était donc pas là pour le braquer ? Mais il ne comprenait décidemment que dalle. Il n’avait jamais trempé dans la drogue, ni accepter un tel marché avec une personne pas nette… « - Tu te fous de… » Aussitôt, elle continua, lui coupant tout bonnement la parole. Et à la vue de l’arme, il ne dit rien. Il n’avait rien à dire : pour sa survie. « - Mais n’essaie pas de m’arnaquer car si je ramène pas assez de drogue ou d’argent, d’autres mecs vont revenir pour te faire ta fête. » Il se servit un peu de sa mémoire, de son cerveau. Comment en était-il arrivé là ? « - Ecoute, tu dois te tromper sur la personne. J’suis qu’un simple barman, rien de plus. » Il savait que son collègue se faisait un petit business avec l’herbe qu’il vendait, mais pas au point de se mettre des fous furieux à dos. Il sentit ses muscles se tendre, et une légère douleur au niveau de ses bras. Pouvait-il les baisser ? Non. Ferme-là Jeremiah « - Puis je sais pas moi, ça rend con la drogue, c’est pas bon pour les neurones. » Peut-être qu’au niveau vente mais… Il eut soudainement une illumination. Il fut un temps, peut-être un ou deux ans, où il avait accepté de se charger d’un colis. Un simple colis dont il ne s’était jamais réellement renseigné. Cela aurait dû tilter dans sa tête au moment il avait vu les gars complètement perdu, et cette baraque paumée et dégradée. De la drogue, il savait que c’en était. « - Je… C’est pas moi qui ait perdu ta drogue ma… euh… Bref. J’ai rien à faire dans cette histoire. » Mais ce colis était-il le sien ? Et d’ailleurs, où était passé son soi-disant ami. L’ont-ils tué ? « - Et comment te rembourser? J'ai pas de fric, rien, nada, complètement fauché. » Du-moins, il n’était pas blindé pour la rembourser…
Je venais de recevoir un message de Jeremiah alors que je terminais de bosser sur mon dossier de marketing. Sourire aux lèvres, je lui répondis dans la seconde qui suivit avant de m'atteler à la vaisselle. Deux heures plus tard, j'arrivais devant le bar avec ma décapotable rouge, Micco à mes côtés. « - Je reviens mon grand, je vais chercher Jerry. » Le husky me regarda partir de ses yeux bleus brillant dans la nuit, sage comme une image - pour une fois. Je m'approchai de la porte, concentrée sur mon téléphone, et passai le pas de la porte sans trop faire attention. « Jerry chouuuu, je suis làààà. » Je relevais alors les yeux, prenant conscience que je venais d'interrompre une conversation et... oh merde. Je me décomposai, mon regard ne voulant plus quitter le flingue que tenait la femme en noir face à moi. « C'est... c'est quoi ce bordel ? » Paniquée, je n'osais cependant plus bouger et je n'arrivais pas à détacher mon regard de l'arme qui était pointée sur Jeremiah. Pitié, faîtes que je rêve.
Il ne semblait pas vraiment tout comprendre. « - Ecoute, tu dois te tromper sur la personne. J’suis qu’un simple barman, rien de plus. » Mais bien sûr il essayait surement de la tromper … « - Je… C’est pas moi qui ait perdu ta drogue ma… euh… Bref. J’ai rien à faire dans cette histoire. » Sa phrase voulait donc dire qu’il était concerné. Ce n’était peut-être pas lui qui avait vendu la drogue ou autre mais il n’avait pas été qu’un simple figurant dans l’histoire. « Peu importe. Tu es la seule personne qu’on a pu réussir à trouver et tu te dois de rembourser. Ça t’apprendra tout simplement à ne jamais aider une personne qui trempe dans les affaires de-Jerry chouuuu, je suis làààà. » Nurià fronça les sourcils et braqua automatiquement son arme vers la voix féminine. « Putain qu’est-ce … J’espère que tu ne l’as pas appelé ! » dit-elle en replaçant l’arme vers l’homme C’était ridicule, s’il avait voulu de l’aide il aurait directement appelé les flics et de plus elle s’en serait rendu compte s’il avait appelé quelqu’un… « C'est... c'est quoi ce bordel ? » Elle braqua à nouveau son flingue vers la blonde. « Je te conseille de la fermer ! C’est une bonne chose qu’elle soit venue, je suis sûre que tu as un peu de liquide sur toi … » Elle se tourna ensuite vers l’homme. « Et toi ! Dépêche de vider la caisse ! Maintenant ! »
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« - Peu importe. Tu es la seule personne qu’on a pu réussir à trouver et tu te dois de rembourser. Ça t’apprendra tout simplement à ne jamais aider une personne qui trempe dans les affaires de… » Elle fut interrompue. Pas comme il l’aurait voulu, comme en se faisant assommer par une quelconque personne, mais par la voix de cette personne. Pitié, dites-lui qu’elle n’était pas là, dites-lui qu’il avait halluciné. Cette rencontre tournait au cauchemar. Dès le réveil, il avait su que cette journée serait merdique, pourquoi ne s’est-il pas fait porter pâle ! Aider les autres ? Elle ne lui dira pas deux fois de ne plus le faire. Il avait eu raison d’être égoïste et la seule fois où il avait été généreux, il se retrouvait avec une folle dingue qui tient un flingue, en sa direction. Son regard se dirige vers la voix, bien trop familière. Il ne sait pas si d’un côté il est soulagé, ou … Non. Il est horrifié, terrifié de la voir ici. Imogen. Imogen sauve-toi, pense-t-il tout fort. Cela se voit dans ses yeux. Il veut lui crier de courir comme une dératée, de ne pas se retourner. Il a envie de crier à l’autre de la lâcher, de ne pas la menacer, mais rien. Rien ne sort. Les mots sont comme bloqués dans le fond de sa gorge, et voir Imogen se tenir ainsi, immobile et désemparée le terrifie. « - Putain qu’est-ce… J’espère que tu ne l’as pas appelé ! » Non pauvre cruche, j’allais lui envoyer un sms pour ne pas venir, se dit-il en ayant la bouche entrouverte. Il ne dit rien. N’hausse même pas un sourcil. Il regarde Imogen qui, dans toute sa splendeur, déclare ce qu’elle a sur le cœur « - C’est… c’est quoi ce bordel ? » Il eut un sursaut lorsque la jeune femme armée braque son flingue sur Imogen « - Je te conseille de la fermer ! Une bonne chose qu’elle soit venue, je suis sûre que tu as un peu de liquide sur toi… » Puis elle se tourne vers lui « - Et toi ! Dépêche-toi de vider la caisse ! Maintenant ! » On dirait que la jeune femme semble apeurée, tout comme il l’est en ce moment même. Mais il n’a aucune pitié pour elle, s’il pouvait la tuer dans la seconde qui suivait, il le ferait « - Laisse la en dehors de ça… Elle n’a pas de fric. » Son regard se fixe sur Imogen, il lui est destiné et il insiste sur le fait qu’elle doit se la fermer, et ne rien faire. « - Laisse la partir. C’est moi… » Ainsi, il se dirige vers la caisse. Tant pis, il remboursera son patron. « - Je te donne le fric de la caisse, et … Nous sommes quitte ? D’accord, hein ? » Il est un peu perdu. Il ne sait pas trop quoi faire, quoi dire… Il n’a pas fait d’études en psychologie après tout ! Il ouvre le tiroir, toujours l’image de cette arme braquée sur lui qui l’angoisse. Il n’a qu’une envie, c’est de se barrer d’ici. Il a bien l’idée de tenter quelque chose de fou, comme d’assommer la jeune femme, mais c’est bien trop risqué. Il ouvre la caisse, grâce à une clé… Mais… Il n’y a presque pas d’argent, juste de quoi faire la monnaie. « - Merde. » se murmure-t-il à lui-même. Jamais ils ne sortiront de ce cauchemar ?
« - Je te conseille de la fermer ! Une bonne chose qu’elle soit venue, je suis sûre que tu as un peu de liquide sur toi… » Je déglutis en silence. Heureusement que j'ai les nerfs solides, car la plupart des gens se seraient jetés à terre en suppliant de ne pas leur faire de mal. Oui, j'ai une arme pointée sur moi, mais non, je ne bouge pas. A vrai dire, je suis habituée à ce genre de situation. Jerry ne le sait pas mais mes fréquentations ne sont pas des plus blanches - Julian, par exemple. Oui, traîner avec les Pereira m'a endurcie et j'avoue qu'à présent, j'ai vraiment pris conscience de la véritable identité de Rio. Non, cette ville n'est pas parfaite, loin de là. Je me contente de ne rien dire, levant les mains pour montrer que je n'ai rien. « - Et toi ! Dépêche-toi de vider la caisse ! Maintenant ! » Cette fille ne semble pas expérimentée, presque paniquée par ce qu'elle est en train de faire. Je profite qu'elle regarde Jerry pour la détailler. Je ne l'ai jamais vu en compagnie de Julian, elle doit sans doute faire partie d'un de ces gangs des favelas... « - Laisse la en dehors de ça… Elle n’a pas de fric. » Je tourne la tête vers mon meilleur ami qui me fixe intensément, et je sais ce qu'il est en train de me dire : ne bouges surtout pas, ne tentes rien. Je ne vais rien faire, qu'il en soit certain. J'ai beau avoir pris quelques cours de self défense, je ne tenterai rien face à une arme à feu. « Je n'ai jamais de liquide sur moi, mais j'ai trois cartes de crédit si tu veux. » J'ai envie de sourire face à l'absurdité de mes propos, mais je me retiens. « Je suis une mannequin réputée, c'est pour ça. » pourquoi ai-je ce besoin de me justifier ? Tout ce qui l'importe, c'est l'argent, de toute manière. « - Laisse la partir. C’est moi… » Il se dirige vers la caisse et je prie pour qu'il y ait assez. « - Je te donne le fric de la caisse, et … Nous sommes quitte ? D’accord, hein ? » Je croise les doigts intérieurement alors que je sens le regard de la fille qui se fait insistant. Quand j'entend Jeremiah murmurer un mot qui ne signifie rien de bon, j'inspire un grand coup. « Hé ! Il te faut combien ? » C'est malheureusement notre seule option.
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