03 Juin 1992
 « Des jumeaux ! Des jumeaux ! » s'était exclamée ma mère alors que mon père était enfin arrivé dans la salle d'échographie. Oui, mon père ne rêvait pas, ils attendaient des jumeaux  « Deux petites filles... deux cadeaux du ciel » avait-elle surenchéris alors que mon père semblait attristé par la bonne nouvelle  « Je suis content » ma mère plissa alors les yeux, ne sachant pas comment prendre ce qu'il venait de lui dire. C'était tout l'effet que cela lui faisait ? Ils allaient être parents et allaient avoir deux jolies petites filles.  « C'est tout ? » soupira ma mère, une jolie brune qui portait le nom de Daniela  « C'est tout l'effet que çà te fait ? » non elle était en train de rêver, elle l'espérait du moins  « Deux ? Tu te rends compte ? On a pas les moyens pour deux enfants Dani, on ne peut pas, ce n'est pas possible... » Voilà... la raison était clair, ils étaient pauvres, du moins, ils n'auraient jamais les moyens de voir grandir deux bébés, pas en même temps en tout cas... mais c'était bien là le soucis... ils allaient avoir deux filles en même temps. Comment allaient-ils s'y prendre pour les élever ? Ils avaient encore trois mois pour essayer de voir.. mais ce n'était pas gagné  « On y arrivera, on ne peut que y arriver... on a toujours voulu un enfant et aujourd'hui, on en a deux, c'est un don du ciel, Raùl, s'il te plaît ne gâche pas tout » ne pas tout gâcher, ne pas tout gâcher, c'était bien facile à dire mais tellement compliqué à faire. Il ne savait pas s'il allait avoir la force de tout gérer, s'il allait avoir la force d'en élever deux...  « Je ne sais pas si j'en serai capable... » finit-il par dire avant de lui déposer un baiser sur le front et de partir de la salle, attendant qu'elle se prépare. Il allait falloir faire quelque chose mais ils n'avaient plus trop le choix, elle ne pouvait pas avorter, il était trop tard  mais les finances étaient très mal en point pour la famille. Mon père avait la trentaine, il travaillait à Rio, dans une petite entreprise qui perdait en puissance depuis quelques années. Il était brun, et il avait perdu tout son charme avec le stress de ces dernières années. Ma mère, était magnifique, surtout depuis la grossesse. Brune avec un très beau corps, elle était femme de chambre dans un grand hôtel de Rio. Ils s'aimaient depuis plus de 10 ans et étaient arrivés à Rio alors que leurs parents leur avaient défendus de déménager ici. Ils ne seraient jamais heureux dans une grande ville comme Rio avait même dis le père de ma mère et il ne s'était visiblement pas trompé. Mon père n'était pas du tout heureux, il n'arrivait plus à avoir de l'argent, et il perdait ses clients un par un  et cette grossesse qui arrivait alors que les affaires allaient mal... L'appartement était trop petit pour 4, ils allaient devoir faire quelque chose.

03 Septembre 1992
 « Allez-y pousser, pousser, allez » ma mère donnait tout ce qu'elle avait mais commençait réellement à fatiguée. Cela faisait maintenant 14 heures que les contractions avaient débutées. Et c'était le moment d'accueillir les deux petits anges. Mon père avait finalement dis à ma mère qu'il essayerait de faire son possible pour qu'ils puissent les élever mais que ce ne serait pas simple. Ma mère avait assuré à mon père qu'elle reprendrait tout de suite le travail pour qu'ils aient déjà un peu plus d'argent.  « C'est bien madame. Allez, encore un effort... Je vois la tête » s'exclamait la sage femme alors qu'elle voyait la tête de la première arrivée. C'était moi, Isabella, petit ange, je suis arrivée rapidement, enfin après les 14H d'attente du moins. Une fois sortie, j'avais bien évidemment poussé mes premiers cris, laissant ma mère en larmes. Mon père n'avait pas su rester fier et avait lui aussi lâché sa petite larme.  « Je veux la voir, je peux la voir » s'était exclamée ma sœur alors que la sage femme me mettait dans ses bras.  « Bonjour mon petit ange... bonjour Isabella » ma mère était heureuse. Cela se voyait, elle était toujours en larmes mais avait un sourire éclatant. Elle n'eut pas la temps que ma sœur jumelle arrivait par la suite  « Allez, encore un effort, la dernière arrive » On venait alors de m'arracher des bras de ma mère pour la laisser continuer à pousser. Ma sœur allait arriver d'une minute à l'autre et nous pourrions enfin être une famille.  « Allez Dani, je la vois » souffla mon père qui était près de la sage-femme. Il semblait heureux. Tous ses doutes s'étaient envolés en voyant le second petit minois arriver.  « Je peux couper le cordon ? » avait demandé mon père. La sage-femme le laissa faire avec un large sourire avant de mettre ma sœur jumelle dans les bras de ma mère et de me remettre dans ses bras par la même occasion.  « Isabella et Patricia » souffla ma mère avec un petit sourire et les larmes roulant sur ses joues. Elle était heureuse, mon père l'était aussi...

Mars 1993
 « Faites en sorte qu'elle soit aimé et dans une bonne famille s'il vous plait »  « J'ai trouvé une famille en Angleterre, une très bonne famille, un couple d'une trentaine d'année, une famille aisée et ils sont déjà ravis de pouvoir l'accueillir » j'étais dans les bras d'un inconnu, je n'avais même pas un an que mon père m'avait enlevé des bras aimant de ma mère en pleine nuit.  « Très bien »  « Elle sera aimée, soyez-en certain. Vous avez fais comme je vous ai dis ? » demanda l'homme dans la pénombre  « Oui, et quand je vais rentré, je tâcherais d'ouvrir la fenêtre et de mettre un peu de désordre » Mon propre père était en train de me kidnapper. De mettre au point un stratagème pour que la famille puisse s'en sortir. Car au bout de quelques mois mon père avait perdu son entreprise, et il ne pouvait donc subvenir aux besoins de toute la famille. Il fallait donc qu'il se débarrasse d'une d'entre nous et c'était moi qui allait en subir les conséquences. Je pleurais alors de tout mon petit être, dans les bras de cet inconnu qui venait d'aider mon père.  « Chut Isabella... tout va bien se passer pour toi » je ne connaissais pas cet homme, je n'avais même pas un an et les seules personnes que mon petit être avait déjà vu étaient mes parents et ma sœur.. autant dire pas grand monde  « Tu auras bientôt une adorable petite famille et tu seras la plus heureuse ». Le voyage avait été long jusqu'à Londres. La famille qui allait m'adopter, n'était pas passé par une agence à proprement parler. Ils avaient contourner quelques règles bien qu'au final, les papiers furent tout de ce qu'il y'avait d'officiel. J'étais désormais Isabella Alessandra Ambrosio, j'avais une mère Anglaise et d'origine Brésilienne et un père anglais. Tous les deux avaient une très bonne situation et ne pouvaient avoir d'enfants. J'étais donc un cadeau tombé du ciel même s'il ne connaissait pas toute mon histoire. Ils avaient enfin leur petite fille, et ils allaient donner tout leur amour même s'ils n'étaient pas mes parents biologiques. Mon père adoptif s'appelait Lee, il avait une trentaine d'année et c'était un avocat très célèbre. Il était d'ailleurs l'avocat de nombreuses célébrités Londoniennes. Ma mère adoptive , Crystal, était architecte, elle était très connue, elle aussi et surtout dans le milieu du shwbiz puisque mon père adoptif ayant pas mal de contact avait toujours vanté les mérites de Crystal et de son talent pour refaire les intérieurs ou bien carrément toute une maison. « Tu es belle mon ange »  « Merci beaucoup, c'est un cadeau du ciel, elle est sublime » mes parents adoptifs étaient heureux de ma venue, c'était déjà un bon début  « Prenez bien soin d'elle. Elle mérite tout votre amour » J'allais être heureuse.... oubliant que j'avais passé quelques mois au Brésil, le pays où j'étais née.

03 Septembre 2008
Et voilà ! J'ai 16 ans. C'est mon anniversaire et je suis comblée. J'ai la plus belle des familles. Je suis fille unique, mais je ne m'ennuie jamais. Depuis mon plus jeune âge j'ai déjà eu le droit de faire diverses activités. Des plus simples au plus folles. J'ai d'abord commencé par la danse alors que j'avais 4 ans. J'étais adorable, du moins c'est ce que maman disait toujours  « Tu es la plus belle des petites danseuses en tutu » je lui faisais toujours mon plus beau sourire  « Mais maman, c'est parce que je suis ta fille » je voyais toujours les larmes au fond des yeux de ma mère, heureuse comme jamais de voir que je l'aimais à la folie. Je ne remarquais encore rien à 4 ans mais çà ne serait tarder et ma mère le savait. Pour mes 6 ans, j'avais demandé à ma mère de m'inscrire à l'équitation. Chose assez difficile en plein Londres mais tous les week-end elle m'emmenait du côté de chez ses parents, ou c'était ma nounou qui le faisait lorsque mes parents n'étaient pas du tout disponible. J'avais des cours particuliers tous les samedis mais ce n'était pas l'activité que je préférais. Je continuais la danse tout en faisant de l'équitation. Mais à mes 10 ans, j'ai décidé de tout arrêter pour faire tout autre chose. Du tennis. Je ne sais pas pourquoi mais lorsque je regardais tous ses joueurs de tennis faire le tour du monde pour jouer les uns contre les autres, j'avais moi aussi de faire ce sport. Alors je m'y suis mise et bien comme il faut. J'avais tout acheté, tout l’attirail. Fini les bombes, les bottes d'équitation ou encore le tutu, j'avais tout remplacé par des baskets, des raquettes de tennis et tout le reste. J'allais être la meilleure. Je me donnais toujours à fond et à 12 ans, je gagnais ma première compétition junior. La première d'une longue lignée... d'une très longue lignée. Çà c'est pour la petite histoire... Rien de bien folichon jusqu'à aujourd'hui. 16 ans... Çà se fête et bien. Mes parents m'avaient promis de m'organiser une grande fête et ils n'ont pas lésiné sur les moyens. Je suis déjà aux anges alors que la journée ne fait que commencer.

 « Joyeux anniversaire ma beauté » s'était exclamée alors ma mère en arrivant avec un adorable petit déjeuner. Oui, aujourd'hui et encore plus que d'habitude, j'étais une petite princesse. Ma mère avait pris sa journée pour la passer avec moi.  « Merci mamounette » Nous prîmes le petit déjeuner toutes les deux dans mon lit tout en regardant la télé. J'aimais ma mère plus que tout au monde. C'était ma meilleure amie, ma mère, ma confidente. Je lui disais toujours tout enfin sauf lorsqu'il s'agissait des garçons... çà c'était mon petit jardin secret et j'espérais bien voir à ma fête, Andrew, mon crush du moment. Il était complètement canon et j'étais folle de lui. Ce soir, j'allais l'embrasser. Ce soir, j'allais faire plus que ça. C'était ma mission. Après une bonne journée shopping et spa, j'étais enfin prête pour ma fête d'anniversaire. Ma meilleure amie Aimee venait enfin d'arriver pour se changer  « Salut beauté » s'était-elle exclamée avant de poser toutes ses affaires dans ma chambre. Nous étions les meilleures amies du monde depuis plus de 8 ans. Nous avions tout fait ensembles, nous étions inséparables. C'était comme une sœur  « Salut biatch » je portais la robe que ma mère avait choisi pour l'occasion.  Une magnifique robe bustier rouge, ma couleur préférée et j'avais même eu le droit de porter du rouge à lèvre. Mes boucles brunes tombaient sur mes épaules  « Tu es magnifique, Andrew va complètement craquer ce soir ! »  « J'espère bien... j'ai mis le paquet pour lui là ». La soirée commençait doucement pour le moment, tout le monde était en train d'arriver lorsque mon regard se posa directement sur Andrew. Il était magnifique. Comme d'habitude mais ce soir encore plus. Son costume lui allait à ravir.  « Beau gosse en vue ! »  « Laisse moi baver ! »  « Pas le temps pour ça ! Tu fonces » je voulus répliquer mais ma meilleure amie venait de me pousser non loin de lui. Je souris  « Hey, salut toi ! Joyeux anniversaire » il me fit alors un bisou sur la joue. J'allais fondre. J'étais une gamine complètement amoureuse.  « Merci beaucoup. Contente de te voir ici »  « Je n'allais tout de même pas manqué l'anniversaire de la plus belle ».  Plus tard dans la soirée, alors que la fête d'anniversaire que m'avait organisé ma mère battait son plein, mon cœur battait lui aussi la chamade. J'avais enfin ce que je voulais. Andrew.  « J'attendais ton anniversaire pour t'embrasser »  « Tu aurais pu le faire avant » son sourire me rendait encore plus amoureuse  « Non... je voulais que ce soit spécial » il était spécial... Et voilà qu'il déposa alors ses lèvres contre les miennes. Ce ne fut pas le seul... Je m'étais complètement donné à lui. Nous avons fini par passer la nuit ensembles. C'était lui mon cadeau d'anniversaire. J'espérais juste qu'il ne se fiche pas de moi.

2013
 « Ils m'ont menti Andrew, ils n'ont fais que ça depuis le début ! » je venais de trouver les papiers de mon adoption et toute l'histoire de ma famille biologique. Du moins, il n'y avait pas tout encore, et j'étais bien décidée à tout chercher. Je savais que je venais du Brésil, j'avais découvert que mon certificat de naissance provenait de Rio, ma ville natale.  « Calme toi s'il te plaît, on va reconstituer tout ça d'accord mais calme toi » Andrew et moi étions toujours ensembles, il m'étais d'un grand soutien et j'étais toujours aussi folle amoureuse de lui. Il m'avait avoué m'aimer quelques semaines après mon anniversaire et depuis nous étions toujours inséparables.  « Tu ne te rends pas compte, ça fait 20 ans que je vis dans une famille qui me ment constamment »  « S'ils ont fais cela, c'est certainement pour ton bien Isa » je venais alors de lever les yeux au ciel. Je n'aimais pas lorsqu'on m’appelait Isa... Je détestait ce diminutif mais lui persistait à l'utiliser  « Ce n'est pas simple de dire à un enfant que l'on aime qu'on l'a adopté.. mais ils auraient pu essayer de te le dire depuis, tu n'es plus une enfant »  « J'ai une sœur jumelle... Ce n'est pas rien.. j'ai une famille au Brésil.. pourquoi m'avoir fais adopté alors qu'ils ont toujours ma sœur jumelle ? » tout n'était pas très cohérent dans cette histoire et je comptais bien tout découvrir.  « Que vas-tu faire ? »  « Ne rien dire aux parents déjà » c'était peut-être une idée stupide mais j'assume. Je ne voulais rien leur dire  « Andrew.. tu m'aimes ? Si tu m'aimes, alors tu vas devoir m'aider et ne rien dire à mes parents, je t'en prie »  « Bien évidemment que je t'aimes Isabella... qu'est ce que tu veux faire ? » Je déposais alors un baiser sur les lèvres de mon petit ami  « Je dois en apprendre plus sur cette histoire... Et s'il le faut, j'irais à Rio. Je prendrai les sous que mes parents mettent tous les mois sur mon compte en banque. J'ai pas mal d'argent de côté, je peux très bien vivre pendant plusieurs mois »  « Tu vas quand même pas y aller toute seule ? Déjà, on va aller voir un détective d'accord ? Mon père a un ami détective » je souris  « On verra... oui je veux bien qu'on prenne contact avec lui déjà »

 Fin 2013
Après des mois d'enquêtes, le détective avait fini par mettre la main sur ma famille. Daniela et Raùl vivaient avec ma sœur jumelle à Rio, dans un bidonville à la sortie de la ville. Ils vivaient toujours avec ma sœur jumelle Patricia. Elle me ressemblait comme deux gouttes d'eau c'était incroyable. Il y'avait des photos d'eux, de ma sœur seule, ou de ma mère plus jeune. Voilà que je m'étais alors mise à pleurer. J'avais une vie parfaite ici, et eux peinaient à avoir de quoi vivre. Ma sœur s'en sortait un peu mieux avec les études qu'elle faisait m'avait dis le détective mais elle était toujours chez eux, ne voulant pas les laisser dans cette galère. Elle était femme de chambre, comme ma mère  dans un grand hôtel de Rio. Je voulais y aller, je voulais les rencontrer. Je voulais qu'il me voit, mais je ne voulais rien dire à mes parents adoptifs.  « Je viens avec toi Isabella »  « Non, c'est quelque chose que je dois faire seule Andrew... » Je me devais d'y aller seule.  J'avais peur, ce ne serait certainement pas facile mais je me devais de faire tout cela, toute seule. Il pourrait venir par la suite s'il le voulait mais pour le moment je devais partir pour Rio sans lui. Cela me brisait le cœur de devoir partir, surtout depuis que nous nous étions fiancés mais en sa compagnie je ne pourrais rien faire  « Je te rappel qu'on est fiancés, je peux pas te laisser y aller toute seule... c'est hors de question »  « Andrew, je t'aime... cela me brise le cœur de devoir te laisser ici, mais je ne pourrais rien faire si tu es là, tu le sais très bien... Tu viendras vite ensuite d'accord ? »  « Isa... » ma main sur sa joue, une larme coule  « Je t'en prie, laisse moi partir »  « Je t'aime » Je souris, les larmes se font plus intense  « Moi aussi »

Janvier 2014
Me voilà au Brésil. J'y suis depuis quelques jours, je ne sais pas encore comment je vais retrouver mes parents mais je vais y arriver. J'ai toutes les informations qu'il me faut, je sais où ils vivent et je sais où travaillent ma mère et ma sœur jumelle, c'est un bon début. Pour le moment je ne suis pas prête. Je me suis inscrite à l'université, mes parents doivent maintenant savoir que je suis partie sans le leur dire. Qu'une toute nouvelle vie commence pour moi ici. Du moins pour le moment. Et dès qu'Andrew sera là, tout sera parfait. Je continue mes études de cinéma et j'essaie aussi de perfectionner mon talent de photographe. Depuis que je suis arrivée, je prend des tonnes de photos, et j'essaie de les faire publier. De les faire exposer. Il faut aussi que je me concentre sur mes études et sur comment je vais bien pouvoir faire pour réussir à aborder ma mère ou bien ma sœur jumelle. Ce n'est pas si simple. Mais je vais y arriver. Je suis sur mes terres, dans mon pays, dans ma vie natale, je vais tout faire pour y arriver et heureusement que ma mère m'a appris le portugais depuis toute petite. Une toute nouvelle vie s'offre à moi... Andrew me manque et dans cette grande maison vide près de l'université, j'ai parfois peur de la solitude... mais il est là, dans mon cœur. Et ma famille biologique m'attend... Je ne sais pas si mon couple tiendra... je ne sais rien de ce que l'avenir me reserve..